Cartes sur table
Toujours les mêmes choses dans le fion.
Récapitulons, que tout soit bien au clair. Expliquons. A force de retourner tout ça dans ma p'tite tête et de m'enfourner de grandes rasades de thé glacé tout en écoutant Serge parler d'une voix de contre-basse, je me suis dit : ma grande, ça suffit les conneries, dis la vérité. Parfois, je m'écoute... Au grand risque de me faire étrangler...
En fait, il n'y a pas grève de MSN, mais grève de certaines Elles. Les trop envahissantes, les "qui sucent la moëlle", les "qui font tomber les larmes". Combien de temps je vais tenir à les bloquer ainsi, à me retenir de me jeter sur mon téléphone pour leur écrire, à ne pas aller sur leurs blogs respectifs, à lire les pseudo en imaginant qu'ils s'adressent à moi ?
Je deviens folle. Cette fois, je touche du doigt. Mais je tiendrais. Foi de moi. L'amour ou, en fait, non !, l'amitié virtuelle ne m'aura plus. C'est cruel, oui, mesdemoiselles. Mais comprenez bien. Si au fond, et au fion, vous avec le moindre petit intérêt pour moi, comme vous me le faites croire, vous comprendrez. J'ose espérer. Je vous fais confiance. Vous me croirez probablement égoïste. Je fais juste un test d'abstinence. J'en ai besoin en ce moment ou je vais perdre les pédales plutôt qu'on ne le pense. Vous ne savez pas mesdemoiselles à quel point je vous aime et à quel point ça fait du mal. Vous me direz, "mais bordel, d'où tu te prends la tête, laisse-toi aller". Bah je peux plus. J'analyse tout ce qu'on me dit et tourne et retourne vos propos à mon désavantage. Peut-être qu'en chemin, je vous perdrai. Mais vu le stade de décomposition auquel je suis arrivée, ça me fait même plus peur. Le pire ! C'est que vous vous en rendez pas compte et que vous continuez à croire que je me plains et que je chiale ma mère. Vous aurez beau raconter à qui que ce soit mes états d'âme, je m'en fiche. Ce n'est pas vos autres qui m'intéressent.
Une pause s'impose.
Et comme dirait Justine, le bateau chavire, le capitaine est redevenu fou. Plus de maîtrise de soi. Plus de compréhension de l'autre. Et ce que je sais, c'est votre réaction. Elle sera amère, vous m'en voudrez, vous ne comprendrez pas. Et si un jour je décide de revenir voir un peu ce que vous faites, vous serez froides, distantes, et vous me ferez payer. Et moi j'aurai plus qu'à essayer de ne pas regretter.
Je vous suis tellement dépendante et dévouée que cela me jouera des tours.
Vous excuserez ce malaise momentané. En attendant, je vous autorise à vous gausser de moi avec vos amis. Ca vous fera du bien. Détestez-moi quelques jours.