Bye bye Blondie
Viens de finir ce livre de Despentes. Alors du coup j'ai des bonnes envies de rage à trois balles tout en restant le nez en l'air sur le balcon à écouter la pluie tomber. Je dois vraiment penser à arrêter à écouter la musique qui me joue et les livres qui m'écrivent. Je vais me mettre à lire Marc Levy et Anna Gavalda et écouter Garou et Pink et j'irai voir tous les films avec Jim Carrey et son sourire ultra crispant. J'en ai franchement ras le cul.
Toutes ces personnes qui me sucent la moëlle. Etre à leur disponibilité, leur offrir l'amabilité, pour s'entendre dire quoi ? Qu'on préfère attendre que je rentre, que yahoo et le mail c'est de la merde. Va rendre service toi ! Ca va 5 secondes. La sixième, je rumine, à 7 je m'excuse et 8 je m'agenouille. 9 puis 10 je dégringole sous des compliments et des pardons, cirage de pompe en bonne et due forme. Je sais bien faire. Courber l'échine, être gentille. Besoin d'aimer les autres pour m'oublier un tout petit peu. Mais quand on me le rend mal, je pète les plombs. J'en saigne du nez la nuit, je suis frigorifiée.
Elle dit qu'elle comprend pas et met cela sur le compte de la fièvre. Bon dos le thermomètre. Les degrès celsius ces temps-ci j'en avale par le nez et surtout le cul. Lèche-bottes. Même malade je reste à dispostion.
Ticket. Anna ouvre la bouche. Tire la langue. Grimace puis souris. Pas cher payé puisque c'est gratuit.
J'arrive même pas à dire comme il faut que je pète les plombs, que je deviens folle, parano.
Comme elle qui me dit qu'elle est là. Mais non. Appeler pour se plaindre un peu il n'y a plus personne. Alors on s'en sort avec un humour de pacotille auquel on ne croit pas une seconde. On sourit léger, pimpant, sur un message réconfortant puis tout se glace de nouveau.
Barge. Serait-ce bientôt le retour du prozac ?
J'aurai bien envie de vous laisser tous choir et de vous dire aller vous faire foutre. Mais j'y arrive pas. Je suis lâche.
Tout me casse les couilles. Et surtout moi. Faudrait que je me triture le cerveau, que j'enlève un hémisphère pour en garder le meilleur, histoire de rentrer dans le carcan, d'être ce que l'on attend de moi.
J'y arrive pas à dire comme ça va mal. J'arrive pas à le faire comprendre que c'est la déchéance de mes muscles nerveux.
Et puis il y a Serge, ça non plus je m'en remets pas, et personne peut comprendre je crois.
Je voudrais pas crever un sunday.
Juste pardon.
~ Oreille ~ Boris Jardel ~ Wonderwall
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